Ami lecteur, si t’as pas peur des romans qui dépotent et qui malmènent tes nerfs autant que les personnages, ce livre est fait pour toi!
Résilience est le troisième livre de Damien Leban, j’avoue que jusqu’à il y a quelques semaines cet auteur m’était totalement inconnu et c’est grâce aux réseaux sociaux et aux Editions Fleur sauvage que j’ai pu le découvrir. Et il y a des inconnus qui méritent de passer du côté de la lumière, parce que ce qu’ils nous proposent est vraiment très bon !
Enfilez vos gilets par balle (si si, je vous assure que cette fois c’est nécessaire!), prenez votre Sig sauer (oui, là aussi c’est nécessaire!), et on y va!
L’histoire
C’est sur la petite île de Vinalhaven qu’est retrouvé mort George Karletti, fameux bandit issu d’une richissime famille toute aussi truande que lui! Karletti n’a pas été assassiné, il a été littéralement massacré, après avoir été torturé sous les yeux de sa femme et de son enfant. L’équipe du shérif Hanson est mise sur l’affaire. Rapidement, deux des officiers, Desmonds et Laureen, commencent à avoir des doutes sur le sérieux que porte leur shérif sur l’affaire. Il semble ne pas s’attacher aux preuves, semble ne pas creuser les pistes et semble même vouloir volontairement bâcler l’enquête.C’est donc discrètement que le duo décide de mener ses propres investigations, une enquête parallèle et dans le dos de leur chef qui est un être absolument abjecte, aussi bien au sein de son foyer que de son travail. Et puis le second meurtre arrive, toujours aussi violent et toujours précédé de tortures…
La tempête fait rage sur l’île, rendant les investigations compliquées. A cela s’ajoute l’ombre du clan Karletti qui plane dangereusement au dessus du petit bout de terre.
Et les enquêteurs vont, à de nombreuses reprises, payer de leur personne pour mener à bien leurs recherches…
Un huis-clos décapant!
Vous le savez, vous qui me suivez régulièrement, j’aime, que dis-je, j’adore les huis-clos! Ici, on est dans un huis-clos à grande échelle, un huis-clos insulaire, parce que c’est toute l’île qui est concernée par les drames qui se déroulent au sein de cette petite communauté. Par essence dans un huis-clos, les personnages sont peu nombreux, et c’est le cas ici dans Résilience. C’est appréciable car cela engendre un climat suspicieux, et que du coup on a l’impression d’appartenir nous-même à la communauté à force de les suivre au fil de leurs aventures. Cela permet aussi de bien connaître les personnages, de les voir évoluer, de découvrir aussi qui ils étaient avant, et cela nous réserve parfois bien des surprises!
Le huis-clos a la particularité de rendre étouffante une atmosphère, de créer une sensation d’asphyxie qui colle parfaitement au genre du thriller, et Damien Leban a complètement réussi à reconstituer ce climat lourd et irrespirable, renforcé par la tempête qui s’abat sur les habitats de l’île. Le fait d’avoir placé un déchaînement climatique au centre de l’intrigue prodigue un sentiment glauque qui ne m’a pas quitté, et cela renforce à nouveau la sensation de huis-clos car les personnages sont isolés à cause des intempéries. J’ai eu l’impression d’avancer à tâtons dans la nuit tout au long du livre alors que l’intrigue principale se déroule en journée, j’ai pu m’imaginer traverser les rues en voiture, bien abritée au chaud, alors que les éléments se déchaînaient à l’extérieur, à l’image de ce qui se passe dans la vie des protagonistes que l’auteur se plaît à malmener. Ah ça, pour les malmener, il ne les épargne pas! Je ne vous en dit pas plus, sinon l’effet attendu durant la lecture sera gâché !
Le pouvoir comme moyen de pression
Résilience est construit autour d’une famille que l’on pourrait qualifier de mafieuse. Le clan est surpuissant, richissime, abreuve la ville et les établissements publics de milliers de dollars, gangrène toute une partie de l’administration. On nage en plein dans la corruption, on ne peut faire confiance à personne, même à ceux qui sont censés représenter l’ordre et la justice, on soupçonne, on accuse, on constate avec effarement le pouvoir de l’argent et de la violence sur toute une communauté. Tout le monde s’écrase devant eux, de peur de subir des représailles, et croyez-moi qu’en matière de représailles, ils sont loin d’être des enfants de cœur! J’ai une scène en particulier qui me revient en mémoire et qui va me rester longtemps tant j’ai trouvé l’horreur de la situation à la limite du soutenable. Mais encore une fois, vous qui avez l’habitude me suivre, vous savez que moi j’aime quand ça tabasse et que plus c’est moche, plus j’accroche ! Âmes sensibles et allergiques au gore, vous pouvez lire tranquillement ce livre, les scènes de tortures ne sont pas forcément très détaillées…
Le mot de la fin
Ce livre est une explosion en terme de rythme et de rebondissements, ce qui rend la lecture accaparante, envahissante même car je n’avais plus envie de rien faire d’autre pour pouvoir le terminer. C’est une réelle découverte, et ça m’a vraiment donné envie de découvrir les deux premiers livres de l’auteur.
Fleur sauvage nous prouve encore une fois qu’elle est une excellente maison d’édition, qui arrive à nous dénicher de vrais talents qui méritent d’être connus. Et encore une fois, je ne cesserai de le répéter, mais ils ont besoin de nous pour continuer !
J’aime beaucoup les huis-clos mais il y a longtemps que j’en ai pas lu je prends note de celui-ci 😉
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J’espère qu’il te plaira autant qu’à moi 😊
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Encore un très beau ressenti Anaïs, bravo !!!
Cà donne juste envie de le lire donc d’acheter le livre (et tiens, ses 2 premiers aussi tant qu’à faire n’est-ce pas ?) et de soutenir la belle maison d’édition Fleur Sauvage, le combat continue !!!
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Je te confirme que ça m’a donné envie de découvrir les deux premiers ! Merci Laurent 😊
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Magnifique critique qui donne sacrément envie de lire le livre et de soutenir la maison d’édition!
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Merci Yuyine !!!! Je te confirme que j’espère vraiment ne pas voir cette maison disparaître, ça me rendrait malade !
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Encore un livre que tu me donnes envie de lire….en plus un huit clos 😉
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Oui je trouve effectivement que le huis clos est très intéressant dans les thrillers car ça implique une sacrée tendon narrative je trouve!
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