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Le visage de Satan – Florent Marotta

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J’ai terminé il y a quelques jours Le visage de Satan de Florent Marotta, paru aux éditions Taurnada. J’ai manqué un peu de temps ces derniers jours pour mettre en ligne ma chronique, mais mieux vaut tard que jamais !

Le visage de Satan, c’est l’histoire de Gino, ancien flic reconverti en détective privé, qui se retrouve à enquêter, à la demande de Sybille, une sulfureuse veuve, sur la mort à priori banale de son mari Walter. Gino est un personnage torturé, alcoolique repenti en cours de sevrage difficile, il doit affronter les démons des différents drames qui ont jalonné sa vie et sa carrière. Ses investigations le mèneront dans le milieu obscure du satanisme, de la magie noire et de ses adeptes, évoluant dans un milieu de luxure et de débauche profonde. L’enquête piétine, les découvertes macabres se succèdent… Son enquête le mènera jusqu’à Abraxas, qui se veut fédérateur d’un nouvel ordre. Il est le Maître, il est celui qu’il faut suivre, il est celui qui faut vaincre pour que cette violence s’arrête.

Le visage de Satan commence très fort. Dès le premier chapitre, dès la première page, on est plongé dans l’ultra violent. Les meurtres s’apparentent à des boucheries, les scènes de tortures, de viols, d’orgies sexuelles sont largement détaillées et nous rappelleraient parfois un certain Gilles Caillot, et ça, moi j’adore ! Bon, sauf les scènes de viol qui me sont particulièrement pénibles… c’est comme ça, malgré mon profond attrait pour les thrillers très violents, j’arrive pas à m’y faire et il m’arrive de sauter certains passages trop pénibles (j’ai en tête le terrible chapitre 13!).
Le satanisme est un sujet que j’ai apprécié retrouver. Connaissant relativement bien le sujet, j’ai trouvé que l’auteur était largement documenté et qu’il poussait son analyse très loin dans ce mouvement flirtant avec le borderline et l’interdit. Il a choisi d’ancrer son histoire dans un contexte de fin du monde, quelques jours avant la supposée disparition de notre ère en décembre 2012. Il exploite donc en parallèle du satanisme la piste des groupuscules religieux chrétiens, en proie à un obscurantisme profond, voyant le monde qui les entoure à travers le prisme de la religion.

Le personnage de Gino est très attachant. On rencontre un Gino solitaire, c’est une volonté chez lui de se mettre en retrait et de ne pas s’impliquer émotionnellement, car il finit par perdre tous ceux qu’il aime. Derrière son air de brute et ses manières peu orthodoxes, on se rend compte qu’il s’est forgé une carapace car il est quelqu’un de profondément sensible et humain. 

Le livre se lit bien, Florent sait maintenir le suspens avec une apogée de la tension dans les dernières pages où l’auteur prend soin d’ajouter de longues descriptions pour retarder le moment fatidique du dénouement  que tout lecteur attend impatiemment. J’ai cependant trouvé le début un peu long, au moment de la mise en place de l’enquête… mais après la centième page, coup d’accélérateur, impossible de le lâcher !

Si vous n’avez pas froid aux yeux, lancez-vous!

Âmes sensibles, s’abstenir !

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