Coup de coeur, Editions De Saxus, Polar/thriller français

Ghosts of L.A. – Nicolas Koch

Je vous ai parlé l’an dernier du premier roman publié de Nicolas Koch, Un fruit amer, qui avait été un véritable coup de cœur pour moi (et bien d’autres blogueurs, je pense par exemple à Tomasbook dont la chronique était excellente). Quand un premier roman est aussi bon, je commence toujours avec un peu de stress le second, parce qu’il faut que l’auteur réussisse à faire encore mieux.Alors, mission accomplie ? Oui, et haut la main, et je dégaine une nouvelle fois « L’alerte coup de cœur », et peut-être même « Coup de foudre » d’ailleurs !

Je vous parle aujourd’hui de Ghosts of L.A., de Nicolas Koch, publié chez De Saxus.

L’histoire (4ème de couverture)

Personne n’échappe à son passé. Personne n’échappe à ses erreurs.
Ellie Parker était pourtant persuadé du contraire.Dans un Los Angeles tentaculaire, où se côtoient deux facettes opposées de l’humanité, le meurtre d’une brave dame sans histoires ouvre une boîte de Pandore. L’agent du FBI Ellie Parker, froid, cynique, méticuleux, se retrouve pris dans une toile aussi vaste que la Cité des Anges, étirant ses fils jusqu’à un passé ignoré.
Une toile dans laquelle les êtres sont broyés ; Blair Anderson la journaliste qui enquête sur une disparition, Clara Harding la comédienne compagne d’Ellie, Walter Cobb le flic…
Au-dessus d’eux plane une question dérangeante : qui est véritablement Ellie Parker, désormais traqué par ses propres fantômes ?
Un thriller magistral, au cœur de la folie humaine.

Coup de cœur énoooorme !

Mais quel bouquin ! Moi qui suis assez difficile à satisfaire niveau lecture ces derniers temps ( doux euphémisme, vous le constaterez dans mes deux prochaines chroniques), et il n’y a que la diffusion d’Harry Potter mardi dernier qui m’a fait le lâcher le temps d’une soirée. Une fois commencé, je n’ai plus eu d’yeux que pour lui, et quelques jours après l’avoir terminé je ressens toujours ce vide présent quand on termine un excellent bouquin qu’on n’a pas seulement lu, mais vécu de l’intérieur.

Tout est là, tout est à sa place, tout est maîtrisé de la première à la dernière ligne, d’une main de maître : intrigues, écriture, tension, suspense, personnages, rien n’est laissé au hasard, tout est justifié, le moindre passage, la moindre phrase. Pas de blabla inutile, juste l’écriture et le talent immense de cet auteur qui réussit à donner une consonance littéraire à un polar, un vrai, sans jamais faire retomber ni son rythme, ni l’attention du lecteur.

L’intrigue est d’une complexité qui pourrait faire peur si on entrait dans les détails dans cette chronique, mais tu le sais mon cher lecteur, je ne résume jamais l’intrigue dan mes articles parce que je préfère que tu la découvre par toi-même histoire de ne pas gâcher ton plaisir de lecture. Si je devais imager la construction narrative de Ghosts of L.A., je vous dirais d’imaginer plusieurs fils de scoubidou qui se mêlent et s’entremêlent dans un jeu d’écriture complexe et travaillé pour ne former qu’un tout (je suis très inspirée en ce moment pour imager mes arguments comme tu peux le constater… Rires !).

L’écriture de l’auteur est poussée à son paroxysme, faut dire qu’il a du bagage Nicolas Koch, il est en effet lui-même correcteur, ce qui lui confère des qualités littéraires non négligeables qu’il utilise à bon escient, sans tomber dans quelque chose de froid, de factuel, ou d’ennuyeux (tu sais que je déteste la littérature blanche qui m’ennuie au plus haut point). Il adapte son langage à ses personnages, aux situations qu’ils vivent, n’hésitant pas à jongler entre un langage commun à un langage plus soutenu lorsque c’est nécessaire.

Outre l’intrigue policière, l’auteur fait la part belle à la ville de Los Angeles, pas celle de l’imaginaire collectif faites de paillettes et des faux-semblants, la vraie, la tentaculaire, celle qui vous bouffe et vous engloutit dans ses entrailles, vous noie dans sa pauvreté, contrastant diaboliquement bien avec l’image qu’on se fait de sa fameuse plage, avec ses couchers de soleil éclatants et ses palmiers qui se dressent fièrement devant les maisons ultra design de Venice Beach. Les Etats-Unis sont le pays de tous les extrêmes, l’auteur l’a bien compris et il va jouer avec ça pour nous balader à travers la ville comme si on y était. Ça m’a rappelé des souvenirs de voyage, et ça m’a permis de m’immerger encore plus dans le récit.

Le mot de la fin

Nicolas Koch a tout d’un grand. Il est l’un des auteurs émergents les plus talentueux de la scène littéraire française et j’espère qu’un jour il trônera bien en évidence en tête de gondole de nos librairies.

Je recommande plus que chaudement.

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